DES CAMERAS DANS NOS ABATTOIRS
Le 20 décembre 2017, une charte a été signée, en collaboration avec la Fédération belge de la viande, dont l’objectif était d’améliorer le bien-être animal au sein des abattoirs wallons. Les 10 abattoirs représentés par cette Fédération belge de la viande s’engageaient ainsi à améliorer les conditions de traitement des animaux. La charte exigeait le placement de caméras de surveillance dans les abattoirs et le renforcement de la personne responsable du bien-être animal au sein de la structure. L’obligation d’installer un système de vidéosurveillance est également inscrite à l’article D.58 du Code wallon du bien-être animal.
Cette base décrétale est entrée en vigueur le 1er janvier 2019. Où en somme nous ?
- Le dispositif permet au Gouvernement d’adopter un arrêté pour définir les endroits stratégiques où doivent être placées les caméras, ainsi que les périodes d’enregistrement.
- Il permet également d’identifier les petits abattoirs qui peuvent être dispensés de cette obligation de vidéosurveillance.
- Cet arrêté prévu à l’article D.58 du Code du bienêtre animal a-t-il été adopté ?
- A-t-on avancé dans l’application des dispositions ?
- Un audit était prévu dans la charte. Cette mission a été confiée par les abattoirs à Quality Control, une société reconnue pour son expertise dans le secteur et qui travaille en partenariat avec l’Université de Gand. La Région a-t-elle reçu le rapport d’audit ?
- D’autres mesures sont-elles envisagées afin d’améliorer les conditions pour les animaux dans les abattoirs ?
- Des contrôles sont-ils effectués et de quelle manière ?
Voici une partie de la réponse de la Ministe Céline Tellier : Le Code du bien-être des animaux est bien entré en vigueur le 1er janvier 2019, cependant, il reste une série d’arrêtés d’application qui doivent encore être rédigés pour qu’il puisse produire ses effets. Un projet d’arrêté qui définit les modalités d’application du Code wallon du bien-être animal dans les abattoirs, dont l’obligation d’installer un système de vidéosurveillance a été demandé à l’administration. Notons aussi qu’à la suite de cette charte, la majorité des grands abattoirs utilisent déjà la vidéosurveillance aux endroits où se trouvent les animaux vivants. Les contrôles sont par ailleurs permanents dans les abattoirs via les vétérinaires chargés de mission de I’AFSCA et le passage ponctuel des équipes de l’Unité du bien-être animal. Concernant l’audit réalisé par Quality Control, ce sont six abattoirs sur les neuf membres wallons de la FEBEV qui ont été audités entre janvier et août 2019. Ces abattoirs représentent une majorité du nombre des abattages réalisés avec 74 % des bovins, 87 % des porcs et 97 % des chevaux. Le rapport de synthèse officiel reprenant les conclusions de ces audits est toujours attendu. Le futur arrêté sur lequel le Gouvernement travaille devrait permettre d’améliorer la prise en compte du bien-être animal pour les grands abattoirs, mais aussi pour les plus petites structures. En plus de la vidéosurveillance, la formation du personnel doit être assurée, notamment en imposant une formation continue et en responsabilisant la personne chargée du bien-être animal au sein de l’abattoir. Par ailleurs, L’étude des possibilités de favoriser l’abattage des animaux sur les lieux d’élevage, qui peut représenter une amélioration du bien-être animal en supprimant le transport de l’animal vivant vers l’abattoir et en permettant aux animaux de rester, jusqu’à leur dernier jour, dans un environnement familier et donc moins stressant, est en cours .
Voici le lien vers mon intervention complète en commission (p57)
Voici le lien contenant la vidéo