The Voice Kids
La RTBF place beaucoup d’espoir dans cette émission musicale qui sera diffusée à partir de janvier 2020. Le concept est connu, il est déjà diffusé sur TF1 et inspiré de la célèbre version pour adultes «The Voice». Le gagnant remportera une bourse scolaire de 10 000 euros qui sera versée sur un compte bloqué jusqu’à sa majorité. Il pourra, s’il le désire et si ses parents sont d’accord, signer un contrat avec Universal Music Belgium.
Si je me réjouis de voir quelques jeunes chanteuses et chanteurs faire leurs premiers pas sur scène, en espérant que certains d’entre eux pourront embrasser une carrière prometteuse, je me pose néanmoins quelques questions concernant l’insertion de publicité dans le programme, comme j’ai pu le lire récemment dans la presse. Le contrat de gestion de la RTBF interdit la publicité et le placement de produit dans les programmes pour enfants et autour de ces émissions. La RTBF considère que «The Voice Kids» est un programme familial et non un programme spécifiquement destiné aux enfants. Ne jouons pas avec les mots : il est certain que cette émission sera regardée par énormément d’enfants.
Dès lors, on peut se poser certaines questions :
- Quels sont les critères retenus pour considérer qu’une émission est familiale ou destinée aux enfants ?
- Quelle forme prendra la communication commerciale dans «TheVoice Kids »?
- Les écrans publicitaires éventuels seront-ils aussi nombreux que dans la version précédente de «The Voice »?
- La technique du placement de produit sera-telle utilisée dans l’émission ?
- Le projet est-il conforme au contrat de gestion de la RTBF ?
La ministre Bénédicte Linard est claire sur la protection du jeune public face à la communication commerciale. « Cette protection nous est chère. Il est important de préserver des espaces où les enfants sont protégés de la publicité. »
Cependant, Je ne prétends pas qu’il ne faille pas du tout de publicité ni à l’intérieur de ce programme, ni avant, ni après sa diffusion. Une telle attitude entraînerait en effet une perte de revenus appréciables pour la chaîne publique et la ferait peut-être renoncer à d’autres productions.
L’important ici est de sélectionner judicieusement le contenu des annonces commerciales. J’invite la RTBF à faire preuve de bon sens, car cette question mérite une attention particulière.
Si vous voulez-connaitre en détail les réponses de la Ministre des médias, je vous invite à cliquer sur le lien de mon intervention intégrale (p17).