Cercueils en carton autorisés en Wallonie
Plusieurs dispositions concernant la gestion publique des dépouilles mortelles ont été adoptées en première lecture ce jeudi. Parmi elles, l’usage de cercueils en carton et en osier. Ecologique et économique, la mesure vise aussi à rendre plus salubres les missions des fossoyeurs.
Je me souviens être intervenu sur le sujet au Parlement dès que l’innovation technologique était apparue dans notre pays.
L’usage de cercueils en carton et en osier soulève de nombreuses questions dans le grand public. Et pourtant, si la pratique est neuve en Wallonie, elle a déjà été testée de manière probante dans d’autres pays d’Europe. Des mesures sont bien évidemment prises pour éviter tout problème, notamment lors du transport. Ces cercueils en carton et en osier seront en effet fournis avec des housses biodégradables.
L’objectif était d’être clair concernant quels types de cercueil étaient autorisés pour quel mode d’inhumation. Utiliser un cercueil en carton dans un caveau est, par exemple, inimaginable, les dégagements de gaz et d’odeur rendant insalubre le travail des fossoyeurs. Par contre, en pleine-terre, il permet une décomposition plus rapide des corps, ce qui améliore grandement les conditions de travail des fossoyeurs en cas d’exhumation. L’usage d’un cercueil en carton sera également autorisé en cas de crémation.
Toujours dans cette volonté de respect, il a également été décidé de limiter les exhumations à la période allant du 1er décembre au 31 mars et d’interdire ces exhumations (sauf exhumations judiciaires) durant les cinq premières années qui ont suivi l’inhumation. Fini donc pour les fossoyeurs de devoir procéder à une exhumation en plein été. Pour des raisons évidentes, les semaines proches de la Toussaint sont également exclues de cette période d’exhumation.
Enfin, notons également qu’à l’avenir, toute sépulture d’une victime de guerre sera considérée comme une sépulture d’importance historique locale. Cela signifie qu’en cas de décès du titulaire et des bénéficiaires de la concession et en l’absence d’ayants droit, les sépultures sont conservées et entretenues par le gestionnaire public pendant trente ans.