Taux d’échec dans l’enseignement supérieur: les indicateurs sont dans le rouge !
14 juin 2016
En 2012-2013, le taux de réussite moyen des étudiants (en Fédération Wallonie-Bruxelles et dans la Communauté germanophone) inscrits pour la première fois dans une haute école de l’enseignement supérieur est de 39% pour les études de type court et de 34% pour les études de type long. Dans l’enseignement universitaire, il se situe à 36%. En 2008, ces taux étaient, respectivement, de 40,6% (type court), 40,7% (type long) et de 39% (universitaire).
Les indicateurs sont dans le rouge et ces statistiques révèlent d’autres faits inquiétant. Tout d’abord les filles réussissent toujours mieux que les garçons mais leur taux de réussite baisse aussi. Ensuite, les étudiants qui n’ont jamais redoublé en primaire ou en secondaire réussissent mieux que ceux qui ont une ou plusieurs années de retard. Enfin, le taux de réussite varie selon la forme d’enseignement secondaire suivie. Pour la filière générale, le taux de réussite est de 52,1%. Pour la filière technique de transition 41%, technique de qualification, 27,6% et enfin, pour le secondaire professionnel, 14,1% seulement.
L’un des principaux problèmes n’est-il pas la mauvaise orientation des élèves à la fin du secondaire ? Un test informatif, obligatoire mais non contraignant, ne pourrait-il pas aider nos jeunes à se situer et donc à mieux s’orienter ? On remarque par exemple que les garçons ont tendance à se surestimer, un test d’orientation permettrait de mieux les orienter.
Ce test d’orientation est une idée avancée par le MR mais le ministre Marcourt (PS), compétent pour l’enseignement supérieur, préfère vivre dans le déni ! Plus de six étudiants sur dix ne réussissent pas leur première année dans l’enseignement supérieur, cela dure depuis des années, il est temps d’agir !
Au lieu de cela le ministre se réjouit que la baisse ne soit que d’un peu plus d’un pourcent pour l’enseignement de type court et annonce une réflexion globale sur l’aide à la réussite pour la rentrée prochaine. C’est hallucinant ! On attend autre chose que des grand-messes, il est urgent d’adopter une politique volontariste. Un test d’orientation à l’entrée du supérieur et une meilleure collaboration entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur, ce serait déjà un miracle. J’ai malheureusement l’impression qu’il ne se produira pas sous cette législature.