Enseignement supérieur inclusif: bien, mais peut mieux faire !
Publié le mardi 23 février 2016 à 18h40
J’ai interrogé le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt (PS), afin d’obtenir un premier bilan du décret sur l’enseignement supérieur inclusif.
L’enseignement supérieur inclusif c’est quoi?
C’est permettre aux étudiants présentant un handicap, une maladie invalidante ou un trouble de l’apprentissage (dyslexie, trouble de l’attention, …) de s’intégrer au mieux dans notre enseignement et d’envisager une réussite qui ne soit pas freinée par leur « problème ».
Durant l’année scolaire 2014-2015, en Fédération Wallonie-Bruxelles, près de 1.000 étudiants ont bénéficié d’aménagements « raisonnables » dans le cadre de leurs études supérieures.
Concrètement, les universités et les hautes écoles examinent chaque cas et établissent un plan d’accompagnement individualisé. Les aménagements proposés peuvent être matériels, sociaux, culturels, méthodologiques ou pédagogiques. Ils constituent une aide très précieuse pour ces étudiants dont les capacités intellectuelles et la motivation n’ont rien à envier à leurs condisciples.
Un bon décret malgré quelques couacs
Ce décret constitue une incontestable avancée. Néanmoins, sa mise en oeuvre pose parfois quelques soucis. On constate, par exemple, certaines différences d’un établissement à l’autre, voire même entre les facultés d’une même université. C’est pourquoi, en commission de l’Enseignement supérieur, j’ai tenu à attirer l’attention du ministre Marcourt sur les améliorations nécessaires. Ainsi, il conviendrait de renforcer l’information de l’ensemble du corps enseignant et de proposer des formations spécifiques aux professeurs.
Deux ans après son entrée en vigueur, j’ai suggéré au ministre de procéder à une évaluation de ce décret. Je regrette qu’il n’ait pas cru bon de répondre favorablement à ma demande. Il est pourtant de bonne et saine gestion d’évaluer régulièrement les résultats et la mise en ouvre de notre législation. Une question de bon sens…